samedi 28 février 2009

Coup d'oeil sur un ancien gué




Le chemin rural joignant Koat Keneac’h à Kerzu Nevez franchissait le ruisseau de Kerlizic par un gué avant son élargissement dans le cadre des aménagements fonciers de 1998. La chaussée de ce gué était empierrée et solide. Il fut jugé bon de le supprimer en busant le ruisseau sous le chemin. Cette décision qui avait un coût nous a surpris ; elle ne nous paraissait pas nécessaire pour faciliter le passage épisodique de véhicules agricoles ou celui des piétons (un petit passage suffisait pour eux). Par contre on éradiquait ainsi un élément qui contribuait à la personnalité et au pittoresque de ce chemin. Avec celui de Kernoble/Kelarret (conservé) ils étaient les 2 derniers gués de la commune.
L’état actuel (photos prises le 27 02 09) plaiderait plutôt, a postériori, contre le bien fondé du remplacement du gué par une buse.
Jusqu’à il y a peu, le ruisseau arrivait par une brèche aménagée sous le mur en maçonnerie grossière en amont. Ce mur a été démoli sur la droite jusqu’à cette brèche. Cette démolition semble avoir été effectuée sans précaution puisqu’une grosse pierre est tombée dans l’orifice d’entrée de la buse en l’obstruant (photo). On n’a pas jugé bon de l’enlever. Résultat : l’eau ne pouvant plus emprunter la buse a repris ses habitudes sur la chaussée du chemin (photo). Et c’est le retour au gué, mais un gué instable sur une chaussée fragilisée. Deuxième conséquence : c’est devenu un obstacle insurmontable pour la remontée des poissons. Or dans le cadre des opérations de restauration et d’entretien du bassin versant de l’Ildut (CRE) un certain nombre de points vont être rendus à nouveau franchissables par les poissons ; c’est le cas pour ce gué 2è version. Le gué ancien ne posait pas ce problème, sa suppression et la pose d’une buse ont eu un coût. La prochaine intervention sur l’état actuel aura encore un coût pour la collectivité.
Morale de l’histoire ?

Les crues du ruisseau de la vallée du Curru / Keranflec'h











Zones de rétention et exportation de terre.

Vous est-il arrivé de circuler sur la route départementale 38 au fond de la vallée, juste après des pluies soutenues ?
Alors vous avez certainement observé une succession de zones inondées depuis le pont de Kernoble / Coat Boulouarn jusqu’à la prairie Le Gall, entre le lotissement du Vizac et Kerzu. C’est sur cette prairie que se forme la retenue la plus visible de la route et aussi la plus spectaculaire (photo). La parcelle est alors transformée en un véritable étang semblant menacer Ti Michelik (la maison construite à son angle Nord-Ouest).
Mais il y a d’autres points de retenue ; immédiatement en aval et en amont du moulin du Curru, par exemple (photo). L’étang du moulin de Pen ar C’hreac’h retrouve aussi en ces occasions une allure ancienne avec un niveau d’eau affleurant le haut de la chaussée (photo). La prairie en aval du pont de Kernoble devient également un plan d’eau impressionnant (photo). Et il en est de même à de nombreux endroits sur le cours supérieur du ruisseau jusqu’au moulin de Keranflec’h dont l’ancien étang reprend alors presque forme (photo). Les deux ruisseaux qui l’alimentent, celui de Lanrivoaré / Trézéguer et celui de Milizac / Leuré, ainsi que leurs affluents, ont eux aussi leurs points de rétention, parmi lesquels l’étang de Keranflec’h naturellement.
En fait chaque goulot d’étranglement des ruisseaux provoque une retenue d’eau, plus ou moins volumineuse selon la topographie des lieux, dès lors que le débit momentané du cours d’eau dépasse la capacité de ce goulot à l’évacuer (photo pont de Coat Boulouarn)).
Et que sont ces goulots si nombreux dans la vallée sinon des créations humaines ? Il y a donc les chaussées des anciens moulins, mais aussi les ponts, puis les talus notamment.
Ainsi, depuis les chevelus en tête du bassin versant jusqu’à la prairie près de Ti Michelik, une succession de points de rétention d’eau existent et jouent un rôle très précis en cas de précipitations importantes dans un laps de temps réduit. Les gens qui ont accordé un minimum d’attention au phénomène savent que, de surcroît, ces retenues se forment assez brusquement et quelques heures seulement après le pic des pluies.
Imaginons l’addition de ces différents volumes, petits et grands ; essayons de visualiser cette masse d’eau déferlant sur une courte distance et sans retenue sur le bas de St Renan (n’oublions pas que le ruisseau du Curru est un affluent de l’Ildut, la confluence ayant lieu immédiatement en aval du pont récemment refait sous la R D 68 près de Ti Michelik (photo). Notons aussi que la zone en arrière de la Caisse d’Epargne et du magasin de meubles a déjà été inondée (photo) malgré la fonction hydraulique particulière de la vallée du Curru.
A ce sujet, des personnes avaient compris que l’on reconstruisait le pont de la R D 68 pour permettre une meilleure évacuation des crues et réduire l’inondation de la prairie Le Gall (photos pont ancien et nouveau pont). Elles ont donc été étonnées et déçues de constater que ça n’y faisait rien, le « lac de Ti Michelik »réapparaissant comme d’habitude !
A-t-on jamais envisagé l’éventualité d’une arrivée brutale d’un gros volume d’eau lorsque l’on a décidé d’étendre l’urbanisation sur les rives de l’Ildut entre la confluence du ruisseau du Curru et le lac de la Comiren ?
Mais il n’y a pas que l’eau, il y a aussi les particules terreuses et le sable charriés par le ruisseau du Curru.
Le lundi matin 9 février, un coup d’œil à la confluence indiquée ci-dessus permet de constater que l’eau milizacoise est nettement plus colorée (photos) que celle de l’Ildut. Le bassin versant du Curru serait-il donc un gros exportateur de terre au profit … du lac de la Comiren ? Rappelons qu’un chantier important et coûteux (400 000 €) va bientôt permettre à l’Ildut de contourner le lac de la Comiren afin de stopper son envasement.
Une visite aux différents ruisseaux constituant le bassin versant n’a pas permis de constater si l’un d'eux est plus exportateur que les autres. En fait chacun y contribue et l’addition des matières en suspension provenant de chacun donne cette teinte bien brune à la confluence, et ceci malgré les dépôts dans chaque zone de rétention. L’envasement de l’ancien étang du moulin de Pen ar C’hreac’h témoigne de la charge des eaux en matières en suspension.

dimanche 8 février 2009

Des conducteurs de quads dégradent les chemins de randonnée









Monsieur le Président de la CCPI, mesdames et messieurs les responsables des services concernés par les chemins de randonnée et le CRE Ildut,
Nous venons vous alerter au sujet des dégradations commises par des quadistes (qui se croient au Paris-Dakar) sur des portions sensibles des chemins de randonnée.
Riverains et usagers de ces chemins dans le secteur Kernoble/Curru à Milizac, nous observons une amplification des dégâts :
multitude de cailloux arrachés, sol "rotovatoré", ornières creusées, fondrières de plus en plus larges et profondes ...
Un exemple de l'inconscience (au mieux) de ces gens, ou de leur mépris du travail des équipes d'entretien et des droits des piétons (plus probablement) :
sur l'Allée des Seigneurs entre moulin du Curru et moulin de Pen ar C'hreac'h il y a un étranglement à l'endroit connu par certains comme "Ti Koff Youd". Ce segment de chemin a été tellement "baratté" et creusé par les roues de quads passant vite qu'il leur pose aussi problème. Et alors que font-ils ? Ils commencent à passer chez "koff Youd", débutant ainsi une nouvelle dégradation, cette fois du passage qui permet aux piétons d'esquiver les mares de boues du chemin attenant !
Autre phénomène : dans le secteur du "Parc à lapins", les 2 pentes du chemin larguent du fait de l'agression des roues de quads, puis du ruissellement pluvial, de plus en plus de terre et de sable dans le ruisseau. Comme les quadistes préfèrent le passer à gué plutôt que sur le pont, ils brassent le fond du lit et accélèrent le départ des dépôts de particules vers ... le lac de la COMIREN, par exemple ! Or une dérivation va y être creusée à grands frais pour la communauté pour cause d'envasement du lac ...
Nous restons à votre disposition pour vous guider sur les "lieux du crime" si nécessaire.
Cordialement.



Un petit tour dans une ancienne prairie !







lundi 2 février 2009

Source / Stivell (2).




Source / Stivell (2)

Il y a longtemps, très longtemps, lorsque Source la fée, par ses larmes, redonna vie à la terre, elle se sentit soulagée. Mais sa responsabilité était grande parce que de son existence dépendait celle de La Rivière. Un lien indéfectible unirait leur destinée durant la traversée des siècles à venir.
Songeuse au pied du vieux chêne, elle se souvint que d’autres forces naturelles existaient, forces qu’il lui était impossible de contrôler et qui pouvaient lui réserver bien des surprises. Le vent parfois la chahutait violemment et faisait souffrir le vieux chêne jusqu’à le menacer de mort. La foudre aussi , qui un jour avait embrasé la prairie trop sèche, puis la forêt sa voisine transformée en une torche géante. Pourtant Source et La Rivière étaient
reconnaissantes au vent d’accumuler les nuages, à la foudre de les aider à percer et à se déverser en pluie bienfaitrice, sans laquelle elles ne seraient pas éternelles.
Ainsi la petite fée laissait-elle vagabonder ses pensées…Parfois une certaine confusion l’enveloppait, surtout lorsque l’ombre de la nuit la faisait soudain frissonner. Un peu inquiète alors, elle attendait patiemment le lever du jour, qu’un rayon de lumière l’éclaire à nouveau. C’était le moment propice où des bêtes innombrables sorties de nulle part, s’avançaient prudemment pour goûter à ses eaux fraîches et claires. Un souffle tiède réchauffait peu à peu l’air pur du matin. Une profonde sérénité s’emparait des alentours.
En ces temps-là, Source et La Rivière ne se doutaient pas qu’au cours d’une longue Histoire, des forces maléfiques surgiraient, sous des formes grotesques, pour les accabler de maux terribles.
A suivre…

dimanche 1 février 2009

Nettoyage et restauration de fontaines et lavoirs



Amis des fontaines et lavoirs,

Peut être que dans votre quartier une fontaine, un lavoir (ou les deux) demanderait à être débarrassée des ronces et de la végétation qui l’encombrent, la masquent et gênent son accès. Si elle se trouve sur le domaine communal pas de problème ; sinon le propriétaire doit d’abord être contacté naturellement, et préalablement à toute intervention.
Si la question de la main d’œuvre et de l’autorisation est résolue, il reste un aspect des choses auquel on pense peu en général. Le fait d’envahir puis de rendre accessible au public un lieu qui a été longtemps protégé par la libre évolution de la végétation ne va-t-il pas perturber la quiétude de la flore et de la faune de l’endroit, les mettre en péril même ?
Si vous jugez que ce n’est pas le cas et décidez d’entreprendre les travaux tout de même, une autre question s’impose : à quelle période le chantier est-il le moins susceptible de perturber et de contrarier le cycle naturel des occupants des lieux ?
La nidification des oiseaux, la naissance des têtards, la pousse et l’éclosion de certaines plantes et fleurs peuvent être rudement bousculées, annihilées par la coupe d’un roncier et de branches, par la destruction de la végétation installée dans le bassin, par le piétinement des défricheurs et visiteurs.
Si votre intervention s’annonce trop tardive, pourquoi ne pas attendre un an de plus et programmer un peu plus tôt ? Un an de plus ou de moins au regard des années d’abandon des lieux est de peu d’importance.