mardi 25 mars 2014

Billets d'humeur post-PETRA.

Je vous informe des faits de massacres d'arbres effectués par ERDF lors de la réparation d'un ligne moyenne tension sur la vallée du Curru.

Afin de permettre la repose des câbles électriques brisés par la tempête du 14 février, des travaux de coupes d'arbres ont été faits de manière expéditive et radicale.

Les photos parlent d'elles mêmes, une trentaine de chênes ont été abattus et font embâcle dans la rivière.

 
La vallée est amputée de toute végétation arborée et arbustive sur une largeur de 25 mètres sur le cheminement de la ligne électrique.

 
Plusieurs questions se posent aux différents propriétaires des parcelles :

 
Pourquoi tant d'acharnement ? Lors du montage de la ligne ces arbres étaient déjà là.
L'urgence justifie-t-elle le non respect des  textes de loi ?
Qui s'occupe du bois au sol maintenant, surtout celui faisant obstruction dans le lit de la rivière ?
A-t-on une procédure de recours ?

 
J'entretiens ces lieux avec beaucoup de respect pour la nature, en investissant du temps et de l'argent dans du matériel, et sans aucun produit de traitement ; les propriétaires voisins font de même, ce massacre nous désole tous. Le printemps arrivant à grand pas, la faune se trouvera fortement perturbée.

Ronan Gourmelon

Suite :
 
Je m'emmerde  depuis 20 ans  à entretenir prairies et bois, à replanter du bois de pays. Et sous couvert d'urgence et de "c'est pas nous", ERDF s'en tape du milieu naturel. La faune, la flore, inexistantes, inconnues.

Je me demande si je vais pas traiter avec du désherbant "culture" ;  je dirais aussi que je n'ai pas le temps et que j'attends des subventions....

"Les subventions, c'est pour celui qui exploaaaaate". A prononcer avec un accent Brélèzois. (extrait d'une réunion public sur le CRE de l'Ildut, il y a quelques années)

 
ERDF est repassé vendredi après midi et la personne présente reconnait que certains arbres n'avaient pas à être abattus et que le fait de les faire
coucher dans la rivière n'est pas normal. Elle va donc rappeler les bûcherons pour que la rivière soit dégagée. Là, la prairie va dérouiller encore un peu plus.

A se demander si l'entreprise d'élagage n'est pas rémunérée à l'arbre abattu. Et même en insistant sur le fait que les arbres étaient là avant la ligne, la réponse est toujours "on était dans l'urgence, on ne pouvait pas faire autrement. Vous avez du courant ? Faites pas chier"....... Une vrai réponse de politicien.

 
Tout ce qui m'intéresse maintenant, c'est le cadre légal, ERDF n'est pas au dessus des lois. Alors je vais voir si ce qui a été réalisé est autorisé dans le milieu où il a été fait.
R.G.

 




vendredi 7 mars 2014

L'eau du ciel.

L'eau du ciel !

Le cycle de l'eau, les réalisations et activités humaines impactantes, les responsabilités individuelles, collectives, administratives et législatives.


Les précipitations sont les bienvenues, elles rechargent les nappes phréatiques qui alimentent les cours d'eau. Un bon niveau de ces deux éléments est salutaire pour l'approvisionnement en eau des humains.
Des précipitations excessives sur des laps de temps trop courts ou à des périodes inappropriées ( pour les activités humaines ! ) ont des conséquences néfastes pour les activités économiques et l'habitat.

Des intempéries trop violentes, trop longues ont aussi des conséquences désastreuses.

Lorsque les deux phénomènes se conjuguent l'impact est encore plus sévère.

Précipitations excessives et intempéries violentes caractérisent-elles l'époque actuelle ? Il semble que non, pas vraiment ; une plongée dans l'histoire invite à relativiser.

Pouvons-nous les modifier, les déclencher ou les stopper ? Apparemment non. Les expériences plus ou moins farfelues et les processions à grand renfort de cantiques n'ont pas été particulièrement probantes.

Sur quoi pouvons-nous avoir prise alors ? Sur les activités et les réalisations humaines probablement. Activités et réalisations humaines sont soumises à des lois et des règlements dont le point commun est, devrait être, le souci de l'intérêt général, de la durabilité et de la sécurité. Ajoutons que nul n'est censé ignorer la loi.

Cependant, et c'est presque un adage, les lois et les règlements sont faits pour être contournés. Et beaucoup le sont peu ou prou. D'abord par la dérogation (ah, la fameuse dérogation ! ), ensuite par tricherie quand la dérogation se dérobe, enfin par simple négligence.


Donc si on ne peut pas intervenir sur les précipitations et les intempéries, on peut moduler les activités et les réalisations humaines afin que celles-ci ne se transforment pas en facteurs aggravants de celle-là.
Après chaque "crue du siècle" on s'émeut, on enquête, on découvre les dérogations, les tricheries, les négligences. On se scandalise, on accuse, on vitupère, on commissionne et on projette. Et puis, trop souvent ... on oublie ! Jusqu'à la prochaine fois ...

"Le ciel se rit des prières qu'on lui fait pour détourner de soi les maux dont on persiste à vouloir les causes". Bossuet.